10 mai, Fontenay-sous-Bois

Commémoration des abolitions des traites et des esclavages dans le domaine colonial français.


mercredi 20 février 2013

La guerre de Sécession ou guerre civile américaine

Meiguo Neizhan Duizhitu
La guerre de Sécession ou guerre civile américaine (généralement appelée « the Civil War » aux États-Unis et parfois de façon polémique « the War of Northern Aggression » par les sympathisants de l'idéologie sudiste) est une guerre civile survenue entre 1861 et 1865 impliquant les États-Unis (« l'Union »), dirigés par Abraham Lincoln, et les États confédérés d'Amérique (« la Confédération »), dirigés par Jefferson Davis et rassemblant onze États du Sud qui avaient fait sécession des États-Unis.

La guerre de Sécession ou guerre civile américaine 

vue par

L'économiste belge Journal des réformes économiques et administratives
Volume 8 -
Impr. Verbruggen

G. de Molinari, 1862


Aux États-Unis, la guerre civile continue avec des alternatives diverses mais sans qu'il soit possible d'en prévoir le terme. Les causes de cette lutte fratricide qui a déjà dévore 500,000 hommes et dix milliards sont parfaitement résumées dans cet extrait d'une correspondance communiquée au Journal d'Anvers

« Ici, je ne veux pas faire une longue dissertation sur cette guerre de géants ; mais sois bien sûr que le côté philanthropique et libéral, « abolition de l'esclavage » n'est pas le vrai motif, le fond de la question. Ceci n'est qu'un drapeau de parade, qu'arborent les fanaliques du Nord.

» Mon cher ami, la vraie cause de cette guerre terrible est dans l'antagonisme des intérêts matériels entre le Nord et le Sud.

» Le Nord est un grand manufacturier ou banquier qui exploite le Sud. Le Nord a tout à perdre à la sécession, le Sud a tout à gagner à se séparer du Nord.

» De là l'entêtement du Nord, qui joue le tout pour le tout, et marche à grands pas a la banqueroute ; le Sud, vaincu, continuera dans l'intérieur une guerre de guerillas qui épuisera ses ennemis, obligés d'entretenir une armée ou des armées innombrables pour occuper un territoire grand comme l'Europe. L'armée fédérale, comme elle est aujourd'hui, coûte par jour deux millions et demi de piastres. Il ne faut pas juger la guerre d'Amérique par les journaux yankees, qui sont les seuls qu'on reçoive en Europe.

« Je crois, cher ami, qu'il faut cinq gascons, cinq normands et cinq juifs pour avoir l'équivalent d'un Yankee; c'est la meilleure définition que je l'en puisse donner.

» Le Sud a une posilion géographique telle que le nègre y est indispensable dans les conditions et l'ordre actuel des choses. Le Sud des Etats-Unis serait ruiné et deviendrait désert, si on y abandonnait la culture du coton, du sucre et du tabac, et il faudra l'abandonner le jour de l'affranchissement du noir ; sois sûr que rien n'est plus vrai ; quiconque a habité le Sud un mois seulement peut en juger.

» Du reste, plus cette guerre continue, plus elle se présente sous son vrai jour, plus la question des noirs devient secondaire et est déjà rejetée par le parti conservateur du Nord. Pas un soldat fédéral venu au Sud n'est aujourd'hui abolitioniste; il en est même qui sont, pour les nègres, plus durs, plus injustes qu'aucun propriétaire du Sud ne l'a jamais été. On dit en Europe, et je le croyais aussi, que le noir affranchi se civilisera et deviendra un travailleur... Non, c'est là la plus grave erreur ; les premiers généraux abolitionistes qui sont venus au Sud, en voulant affranchir des milliers de nègres, le comprennent aujourd'hui. Le noir leur demandait : Que voulez-vous que nous fassions de votre liberté ? Non, laissez-nous ce que nous sommes. Ce qui le prouve, c'est qu'il n'y a pas eu de révolte de nègres.

» Depuis le commencement de la guerre, le Sud n'a pas à se plaindre des nègres; bien mieux, on peut citer mille exemples de dévouement de leur part à la cause du pays. Tout au contraire, le Nord, qui voulait affranchir les esclaves des Etats frontières, a eu à s'en plaindre beaucoup.

» Les nègres affranchis ne travaillaient pas, devenaient pillards et s'organisaient en bandes de guérillas contre les Yankees. »

M. Jefferson Davis, président de la confédération du Sud/a adressé le 18 août son message au congrès de Richmond. Ce document est écrit avec une grande modération et sans jactance aucune. Nous en extrayons ces passages sur les excès commis par les unionistes et l'emploi honteux de la contrefaçon du papier-monnaie du Sud comme moyen de guerre :

« La rapine et la destruction immorale de la propriété particulière, la guerre faite à des non combattants, le massacre des prisonniers, les menaces sanglantes de venger la mort d'une soldatesque agressive sur des citoyens désarmés, l'ordre de bannissement contre de paisibles fermiers occupés à cultiver la terre, voilà quelques-uns des moyens employés par nos envahisseurs, pour arriver à soumettre au joug étranger un peuple libre. Des bills de confiscation assez atroces pour assurer, en cas d'exécution, la ruine complète de toute la population des Etats, sont adoptés par le congrès du Nord et ralifiés par le pouvoir exécutif.

« Les obligalions financières du gouvernement confédéré sont contrefaites par des citoyens des Etats-Unis et publiquement mises en vente dans leurs villes d'une manière assez notoire pour que le gouvernement n'en ignore ; sa complicité dans le crime est, en outre, démontree par le fait que les soldats envahisseurs sont munis de grandes quantités de ces billets contrefaits comme moyen de spolier la population des campagnes à l'aide de la fraude. Deux, au moins, des généraux des Etats-Unis s'occupent, sans être entravés par leur gouvernement, de fomenter l'insurrection des esclaves contre leurs maîtres, citoyens de la confédération. Il s'en est trouve un autre d'instinct assez brutal pour exciter la violence de sa soldalesque contre les femmes d'une ville prise.

« Les reproches du monde civilisé n'ont pas provoqué, de la part des autorités des Etats-Unis, une seule marque de désapprobation de ces actes, et il n'y a pas lieu de supposer que la conduite de Benjamin F. Butler n'ait pas obtenu de son gouvernement la sanction et les applaudissements qui lui ont été décernés par des meetings publics et une partie de la presse des Etals-Unis. »

vendredi 4 janvier 2013

Lacaussade et Leopardi : entre poésie et éthique

Auguste Lacaussade est un poète français né le 8 février 1815 à Saint-Denis de l'île Bourbon et mort le 31 juillet 1897 à Paris. Le colloque entend rendre un hommage appuyé à ces deux poètes en cernant leurs liens de fraternité à travers leurs productions poétiques, et de poursuivre la réflexion sur les champs de la musicalité, de sa rencontre fraternelle avec Brizeux et Desbordes Valmore." =>
Très belles pages sur Wikipédia, Commons, poésies sur Wikisource.

Par l’EA 4398 Prismes Centre TRACT (Paris 3),
le Centre de Recherches et d’Etudes sur les sociétés de
l’océan Indien (Université de La Réunion),
L’Association Réunionnaise Communication et Culture.


Lacaussade et Leopardi : entre poésie et éthique


Paris les 7 et 8 janvier 2013
Colloque international
Unversité de la Sorbonne
Salle Bourjac
17 rue de la Sorbonne - 75005 Paris
Lundi 7 janvier 2013

Depuis 2006, l’Association des Amis d’Auguste Lacaussade dont l’objectif est d’approfondir la connaissance de la vie et de l’oeuvre de ce poète bourbonnais - qui a dû s’exiler de son île natale, parce qu’il présente la particularité d’être le fi ls d’une esclave affranchie d’avant 1848 - organise un colloque annuel avec la collaboration du Centre de Recherches et d’Etudes sur les Sociétés de l’Océan Indien (Université de La Réunion), si possible dans les lieux marquants de sa vie.
Après Paris, en 2006, au Sénat, là où il a exercé la carrière de bibliothécaire, Bordeaux, en 2007 à l’université, ville d’où son père est originaire, Nantes, en 2008, là où il a effectué ses humanités, Le Réduit (île Maurice) en 2009, à l’université, là où il a été accueilli en frère par des poètes de cette île de l’archipel des Mascareignes lors d’une escale à l’occasion de son second et dernier voyage retour dans son île natale, Nice en 2010 à l’université où des collègues ont bien voulu nous abriter, Le Réduit à nouveau en 2011. En 2012, nous continuons nos travaux à Paris, son lieu de vie jusqu’à sa mort, en accordant une importance particulière à sa fraternité léopardienne. Il s’agirait de rendre un hommage appuyé à ces deux poètes en cernant leurs liens de fraternité à travers leurs productions poétiques, et de poursuivre la réflexion sur les champs de la musicalité, de sa rencontre fraternelle avec Brizeux, voire Desbordes Valmore.


Lundi janvier 2013


Séance inaugurale


14h Accueil des participants
14h30 Mot d’ouverture
Christine Raguet (Université de Paris Sorbonne Nouvelle - Paris 3)
Prosper Eve (Université de La Réunion)


Première séance
Présidence : Christine Raguet
15h Edmond Maestri (Université de La Réunion), Léopardi en son temps
15h30 Daniel Aranjo (Université de Toulon), Les «Canti» IX, XXIV et XXV chez
Leopardi et Lacaussade
16h Débat


Deuxième séance
Présidence : Patrick Counillon
16h30 Paul Ughetto (Université de Toulon), Autoportrait de Lacaussade en
Leopardi
17h Magdelena Nowotna Bobrowska, L’expression de soi à travers la
conception de l’espace chez Léopardi et Lacaussade
17h30 Débat


Mardi 8 janvier 2013
Troisième séance
Présidence : Prosper Eve
9 h Claude Prudhomme (Université de Lyon Louis Lumière), Qu’est-ce que la
nation ? La place de la littérature dans l’affi rmation de la nation chez
Leopardi et Lacaussade
9h30 Joseph Rio (Université de Bretagne), Chênes de la France» contre
«palmiers de la Salazie» ? Quelles variantes dans le concept de «pays»?
10h Débat


Quatrième séance
Président : Patrick Quillier
10h30 Jean-François Géraud (Université de La Réunion), Lacaussade, le Girondin
créole
11h Patrick Counillon (Université de Bordeaux), Les lieux de vie de Lacaussade
à Paris
11h30 Débat
12h15 - 13h45 repas


Cinquième séance
Présidence : Jean-François Géraud
14h Patrick Quillier (Université de Nice), Auguste Lacaussade : études de rythme
14h30 Shakuntala Boolell (Université de Maurice), L’âme créole et la tradition
mythique : une comparaison entre Auguste Lacaussade et les poètes de l’île
soeur.
15h Débat


Sixième séance
Présidence : Claude Prudhomme
15h30 Isabelle Bertin (La Réunion), Le mal chez Léopardi et Lacaussade
16h Félix Marimoutou (Université de La Réunion), Lacaussade : ce bruissement
du bobre
16h30 Débat


Septième séance
Présidence : Shakuntala Boolell
17h Christine Raguet (Université de Paris Sorbonne Nouvelle),
Les fi gurations ossianiques complexes à l’épreuve de la traduction
lacaussadienne
17h30 Prosper Eve (Université de La Réunion), De quelques inédits
d’Auguste Lacaussade
18h Débat


18h30 Bilan par Jean-François Géraud
Webographie


Giacomo Leopardi, né le 29 juin 1798 à Recanati et mort le 14 juin 1837 à Naples
Giacomo Leopardi sur Wikipédia
Giacomo Leopardi sur Wikisource
Giacomo Leopardi sur  Commons

Marceline Desbordes-Valmore
Marceline Desbordes-Valmore, née à Douai le 20 juin 1786 et morte à Paris le 23 juillet 1859, est une poétesse française.
Marceline Desbordes-Valmore sur Wikipedia

Marceline Desbordes-Valmore sur Wikisource

Marceline Desbordes-Valmore sur Commons

samedi 3 novembre 2012

La pomme de terre dans le métro à Parmentier 2


Images de l'exposition permanente du métro Parmentier,
ligne 3, dans le 11e arrondissement de Paris.






Fin

jeudi 18 octobre 2012

La pomme de terre dans le métro à Parmentier 1

Images de l'exposition permanente du métro Parmentier, ligne 3, dans le 11e arrondissement de Paris.





E
La pomme de terre a été développée au Pérou













 


















mercredi 17 octobre 2012

Se nourrir : avec ou sans pesticides

Les moissons du futur

En rediffusion +7

Comment on nourrit le monde ?

Marie-Monique Robin enquête sur les méthodes de l'agroécologie aux quatre coins du globe. Samedi, 20 octobre 2012 à 15:40

Rediffusions

30.10.2012 à 10:35 08.11.2012 à 14:10




mercredi 9 mai 2012

Une biographie de Jean Joseph Amable Humbert

Jean Joseph Amable est né à Saint-Nabord à la ferme de la Couare (Vosges), le 22 août 1767, mort à La Nouvelle-Orléans, le 3 janvier 1823. Il est devenu général de la Révolution française, a participé à l'expédition de Saint-Domingue en même temps que Pauline Bonaparte avec qui il a eu une liaison. Il est destitué en janvier 1803 et rejoint la piraterie dans les Caraïbes, aux côtés de Jean Lafitte2 et d'autres réfugiés français de Saint-Domingue en Amérique. Plus tard, il sera au service des Etats-Unis d'Amérique et participera à la guerre d'indépendance du Mexique.

 Joseph Décembre - Dictionnaire de la Révolution française: 1789-1799 : Volume 2 - Page 154

HUMBERT (jean-joseph-amable), général républicain, né à Rouveroye (Lorraine), en 1755, mort à la Nouvelle-Orléans, en 1823.

Général Jean Humbert D'abord soldat dans le régiment de Belzunce-dragons, dès l'âge de seize ans, il resta dans un grade subalterne jusqu'en 1789; il entra à cette époque dans la garde nationale parisienne, fit plusieurs campagnes, et parvint, en 1794, au grade de général de brigade. Cet officier fit avec distinction les diverses campagnes de l'armés de l'Ouest. Il se rendit un jour, seul, à une entrevue demandée par les chefs de chouans pour entamer une négociation, parcourut ensuite leurs dhers cantonnements, rendit compte des infractions à la paix commises par Cormatin, et contribua bientôt après à l'arrestation de ce chef royaliste.

Le général Hoche, qui avait apprécié son courage et ses talents militaires, ledésignaau Directoire en 1797, pour faire partie de l'expédition d'Irlande. L'escadre française ayant été dispersée, Humbert débarqua, après trois jours de tempête, dans la baie de Kilala. Bien qu'il n'eût avec lui que quinze cents hommes de troupes, auxquelles s'étaient joints quelques Irlandais, il entreprit de conquérir toute l'Ile avec cette poignée de soldats. 11 battit d'abord les Anglais à Castelbar, et remporta sur eux d'autres avantages signalés; mais l'arrivée de quinze mille Anglais, commandés par lord Cornwallis, changea bientôt la face des choses. Humbert et sa peti,te troupe, réduite à huit cent quarante-quatre hommes, furent enveloppés de toutes parts à Conangueh. La résistance des Français fut héroïque; mais ils furent forcés de mettre bas les armes. Les Anglais, témoins d'une intrépidité si extraordinaire, et frappés d'admiration, rendirent à ces braves les honneurs réservés aux vainqueurs. Amené en Angleterre, Humbert y fut honorablement traité et ne tarda pas à être échangé.

En 1799, il obtint de l'emploi dans l'armée du Danube, et y fut blessé; il fit ensuite partie de l'expédition de Saint-Domingue, chassa les noirs de Port-au-Prince dont il se rendit maître, et rentra en France en 1803. La veuve du général Leclerc, avec laquelle il fit la traversée, reçut de lui des soins attentifs, que la malignité interpréta d'une façon peu honorable pour cette dame, sœur de Bonaparte, premier consul. Celui-ci s'émut de ce bruit, et s'appuyant sur certains rapports qui signalaient Humbert comme professant, des opinions républicaines, exila ce général en Bretagne. Humbert y était à peine arrivé qu'un avis secret l'informa qu'on se disposait à l'arrêter. Il s'échappa et s'embarqua pour Buenos-Ayres.

En 1814, il se trouvait à la tête des patriotes de cette colonie espagnole, qui luttaient pour s'affranchir du joug de la métropole; il ne fut pas heureux dans différentes rencontres et dut se réfugier aux États-Unis où il mourut.