10 mai, Fontenay-sous-Bois

Commémoration des abolitions des traites et des esclavages dans le domaine colonial français.


jeudi 12 avril 2012

La mise en culture des jardins parisiens sous la Révolution française

Salle Irène Legal
Les Grands Chemins, n° 4.

Société d'histoire 94120 Saint-Georges & Dalayrac
94120 Fontenay-sous-Bois
27 avril - 13 mai 2012

Entre la ville et la campagne, le partage des territoires et le contrat social
Salle Irène Legal
Bois Cadet
94120 Fontenay-sous-Bois


18:00 -18:40
La mise en culture des jardins parisiens
sous la Révolution française

Conférences par Aurélien Larne
Etudiant en master II, histoire
Paris 7 Denis Diderot

LibertyEqualityorDeath
Devise républicaine
proposée par Robespierre
Convention nationale, 5 décembre 1790
Placée par J. N. Pache
sur les murs des édifices publics parisiens

La Révolution française intervient dans une France rurale. Si le marché des grains (blé…) est très organisé, l'alimentation des villes en légumes frais, produits laitiers, protéines animales reste fragile. Dans les villes, les familles, nobles et bourgeoises mais aussi celles de condition modeste, disposent de jardins attenants à leur maison.

Créé, à la fin du XVIIème siècle, le Grand Carré du potager du roi à Versailles nous donne une bonne idée de ce qu’était un jardin urbain au moment de la Révolution française.

Tout au long de l’an II, les Parisiens furent bien approvisionnés en pain et en denrées de première nécessité grâce à un système de contrôle des échanges. La seule exception concerne la disette de viande dont les causes dépassent largement la période révolutionnaire. En 1794, les Montagnards, à la Convention nationale, le mouvement populaire et la Commune de Paris en vinrent à l’idée que, pour remédier à la disette réelle de viande, tous les jardins de la capitale devaient être mis en culture.

Sections parisiennes
Albert SOBOUL et Raymonde MONNIER
Répertoire du personnel sectionnaire parisien en l’an II,
Paris, Publications de la Sorbonne, 1985.
Le 9 février 1794, le Conseil général de la Commune de Paris décida de recenser tous les jardins de la capitale qui ne produisaient pas encore de subsistances afin de les mettre en culture.

Sous la Convention montagnarde, 2 juin 1793 – 27 juillet 1794– 9 thermidor an II, la capitale était divisée en quarante-huit quartiers ou sections. Les habitants de chaque section se réunissaient en assemblées générales pour administrer leur quartier et pour élire les agents qui exécutaient les lois et les arrêtés de la Commune.

Par exemple, ils élurent des comités révolutionnaires qui furent chargés de veiller à la mise en culture des jardins parisiens. Cette mesure fut appliquée pour les jardins privés. Un programme à long terme fut également élaboré pour mettre en culture les jardins des domaines nationaux.

La défense du droit à l’existence

Pache 2497
Jean-Nicolas Pache (1746 - 1823)
Façade de l'Hôtel de Ville de Paris
Jean-Nicolas Pache est né en 1746, à Verdun, dans une famille d'origine suisse. En 1780, il devint premier secrétaire du ministre de la Marine de Louis XVI, le maréchal de Castries. Pendant la Révolution française, il fut d’abord ministre de la Guerre, du 3 octobre 1792 au 4 février 1793, période durant laquelle il eut à traiter des questions de subsistances. Puis, le 14 février 1793, il fut élu maire de Paris avec 11 881 suffrages sur 15 191 votants, fonction qu’il occupa jusqu’à son arrestation le 10 mai 1794 – 21 floréal an II.

AduC 122 Pache (J.N., 1746-1823)
Pache, maire de Paris en 1793 et 1793, soutint tout au long de son mandat le projet de société montagnard dont le but était d’assurer le droit à l’existence de tous les citoyens de la République. Dans ce but, il défendit la mise en culture des jardins parisiens afin d’augmenter la production de subsistances. 


 

Potager du roi Grand Carre

Potager du roi, Grand Carré, Versailles

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