10 mai, Fontenay-sous-Bois

Commémoration des abolitions des traites et des esclavages dans le domaine colonial français.


vendredi 4 janvier 2008

"La discrimination raciste est une déshumanisation de l'autre"

Le silence des imposteurs
Thierry Badjeck, entretien avec Maria Poumier
Paris, le 18 décembre 2007.
Publication avec l'aimable autorisation du Bureau de A.R.M.A.D.A.

Maria Poumier (M.P.) : Thierry Badjeck , vous commencez à être connu, on a parlé de vous dans L'Huma , sur TF1, France2, puis, plus récemment, dans le Canard Enchaîné ; il y a de quoi, puisque vous avez obtenu quelque chose de tout à fait exceptionnel : vous aviez été licencié abusivement par votre entreprise; trois autres salariés, qui avaient crié haut et fort leur indignation, l'avaient été également; et voilà qu'après avoir été déboutés de vos demandes en janvier 2007 par le Conseil des Prud'hommes, la Cour d'Appel de Paris vous a entièrement donné raison, à tous les quatre et vous a réintégrés. C'est une grande surprise, et une grande première!

Thierry Badjeck (T. B.) : Oui, cette décision de Cour d'Appel est importante s'il s'agit de considérer la réintégration dans leur emploi de salariés non protégés par un mandat syndical. Elle prend toute son épaisseur lorsqu'on sait qu'elle est prononcée en raison d'une discrimination raciste au préjudice d'un noir et dès lors que ce sujet est éminemment tabou en France. Il nous a fallu deux ans pour arriver à ce résultat qui ne traite pas de la discrimination au fond, mais nous rétablit dans nos droits fondamentaux de pouvoir agir en justice contre une discrimination sans subir de représailles.

M. P. : Mais seul le Canard a mentionné cette victoire ?

T. B. : Exact. Nous somme en présence d'une remise en état de la Cour d'Appel au fondement d'une discrimination raciste, voilà qui n'est tout même pas banal. Il s'agit d'un traitement ségrégatif de l'information en fonction du statut de l'auteur des faits d'une part, et du statut social des victimes d'autre part. Cela contraste avec l'audience médiatique accordée à d'autres affaires du même genre. J'ai en mémoire le zèle de la presse parisienne tombée à bras raccourcis sur cette coiffeuse de province � à laquelle il était reproché de n'avoir pas embauché une femme de peau noire. SOS Racisme avait très bien instrumentalisé le fait, sans doute pour donner à croire qu'ils servent à quelque chose en la matière. La presse s'en était donnée à c�ur joie de sa moraline parisienne.

Nous savons que les journalistes ont, au plus haut niveau de leurs rédactions, reçu des directives expresses pour étouffer cette affaire évidemment infamante pour l'image d'ADP. Certains d'entre eux que j'ai pu rencontrer ont dû l'admettre, dépités. C'est indigne de la déontologie d'un corps habituellement enclin à faire la leçon au monde entier.

M. P. : Effectivement, le black-out sur l'affaire des 4 d'ADP est très étonnant, alors que vous avez fait tout le battage possible, vous et vos trois camarades ; toutes les instances, ministère de la justice, de l'égalité des chances, des affaires sociales, du travail, presse, syndicats, associations antiracistes ont été alertées, à chaque étape.

T. B. : Mais nous ne lâchons pas prise et avons saisi le Juge de l'exécution pour voir appliquer la réintégration judiciaire dans tous ses effets, alors qu'ADP tente de vider la sentence de son contenu. Toute grande entreprise qu'elle puisse être, ses dirigeants devront revenir au droit commun qui s'applique indistinctement en République. Il n'y a pas en France, que je sache de droit censitaire. Qu'on arrête donc de nous maltraiter en raison de notre origine, que cela prenne tienne son origine de la névrose de la « race » ou de la ségrégation sociale routinière. L'arrêt de la Cour d'Appel est sans équivoque : le fond de la querelle était la discrimination en raison de mes « origines raciales, ethniques ou nationales supposées ». Il se trouve que je suis Camerounais par ma mère, et Français par mon père.

M. P. : Et maintenant que vous avez obtenu satisfaction, voilà que tous les quatre, vous recommencez à poursuivre votre employeur pour discrimination raciale.

T. B. : Il convient de préciser pour ceux qui nous lisent que nous avions d'abord commencé par poursuivre solidairement notre employeur pour discrimination raciste au sens de l'article L.122-45 du Code du Travail qui sanctionne de tels comportements. Nous avons introduit une action devant les prud'hommes de Paris le 30 janvier 2006 ! Et c'est seulement le 18 décembre 2007 qu'elle a été examinée en départage, et encore, nous avons échappé à un report (Salariés et patrons siègent à parité dans les Conseils de Prud'hommes. En cas d'égalité des voix un juge vient les départager). Entre temps, l'employeur nous a licenciés au lendemain de l'audience de conciliation, en juin 2006, en se servant d'un prétexte: « l'usage abusif du droit de retrait ». Nous avions exercé ce droit le 12 janvier 2006, près de 6 mois plus tôt ! En droit du travail toute faute est réputée prescrite au-delà de 2 mois. Or, je le répète, agir en justice est une liberté constitutionnelle garantie par la loi et plus encore en matière de discrimination où la protection est impérative. C'est cet impératif catégorique que les prud'hommes de Paris avaient méconnu en nous déboutant en janvier 2007 de notre demande de réintégration. Et c'est ce déni de droit que la Cour d'Appel a censuré le 05 juillet 2007 en ordonnant la remise en état. Quand j'ai réaffirmé tout cela à la barre aujourd'hui, à l'audience du 18 décembre 2007, le juge s'est montré agacé que j'y revienne. Ce n'est pourtant pas de l'entendre qui doit être insupportable mais de de commettre le forfait.

M. P. : Il serait plus glorieux pour votre employeur de reconnaître ses torts une fois pour toutes.

T. B. : Mais c'est que l'enjeu est énorme pour nos adversaires. Il s'agit de faire tenir une thèse à tout prix même si elle est inversement proportionnelle à la réalité. La thèse, c'est qu'il n'y a pas de négrophobie en France (pensez-vous : on aime les noirs et ils sont gentils !) et il n'est surtout pas admissible qu'une Grande Entreprise française soit reconnue coupable de telles pratiques. Avez-vous entendu comment un magistrat a pu suggérer qu'un blanc ne pouvait encourir de préjudice au titre du racisme parce qu'il serait blanc ? Comme si une loi de la République pouvait être réservée aux seuls noirs et aux arabes. La loi est valable pour tous. Peu importent nos origines, notre genre, nos m�urs, nos inclinations. Il faut pourtant aller dans une enceinte judiciaire pour entendre ça ! Tout cela parce que ces trois personnes ont cru devoir dénoncer une injustice touchant un « noir » : au gibet !

M. P. : Soit, mais le rôle de la justice est de punir des délits concrets, pas des sentiments...

T. B. : Et il y a une hiérarchie des infractions pour cela : les crimes, les délits, les contraventions. Mais il reste que par le filtre de l'accès au droit, la réalité judiciaire semble exprimer plusieurs poids et autant de mesures en raison de l'origine sociale ou ethnique. C'est ce que nous entendons faire mentir par le recours au droit. La discrimination syndicale est régulièrement reconnue par les juridictions sociales dès la moindre disparité de traitement. Une jurisprudence des prud'hommes confirmée en appel et en cassation a établi que le simple fait d'affecter deux déléguées syndicales à des tâches inhabituelles en plus de leur ôter un téléphone portable de service était constitutif de discrimination. Bientôt la discrimination syndicale sera reconnue dès la piqûre d'un moucheron.

M. P. : Donc pour vous, les syndicalistes ne se battraient que pour leur propre statut.

T. B. :Sur le cas d'espèce, la CGT, FO et la CGC de mon entreprise soutenues au niveau confédéral ne nous ont même pas répondu. Circulez il n'y a rien à voir ! Un de ces velléitaires de la CGT d'Aéroports de Paris m'a lancé après notre réintégration, en guise d'explication à la défausse coupable du syndicat : « nous ne croyons pas aux luttes individuelles mais collectives ». Tout est résumé dans ce propos. Le racisme contre les noirs n'est pas dans l'agenda des luttes collectives de la CGT. L 'a-t-il jamais été ?

Les syndicats font désormais un usage exclusif de l'article L.122-45 du Code du Travail qu'ils s'appliquent entre eux à travers les juridictions où les mêmes siègent. Tout cela est contraire aux engagements de la France qui doit garantir l'effectivité des droits à tous à la suite du Traité d'Amsterdam et de la directive européenne 2000/43 CE. Le Conseil a défini les moyens de lutte contre les discriminations dont la HALDE est une des traductions. Quel est le bilan concret de ces dispositifs ? Rien ne les trahit mieux en ce qu'ils se montrent à la fois ineptes et inaptes à traiter cet enjeu. Au final, ils empêchent l'accès aux droits. Les hommes politiques sont requis au bilan de leurs décisions depuis la loi de 2001. Ils ne peuvent plus laisser faire. C'est en leur nom que les dispositions légales sont sabordées.

M. P. : Mais revenons à ce que vous reprochez précisément aux syndicats :

T. B. : Les faits que nous reprochons à notre employeur sont soutenus par des témoignages, ce qui est extrêmement rare. Témoignages qui sont à leur tour corrélés par d'autres faits : et voilà ce au-delà de quoi les pseudo-syndicalistes, CGT, FO CFTC et CGC, qui siègent aux prud'hommes, détournent leurs regards et devisent sur ce qui se passe sur Sirius ! Le matérialisme dialectique de Marx s'est transmué chez eux en dialectique de la concussion. Ce sont des vendus qui ne ratent pourtant aucune occasion pour parapher des professions de foi contre le racisme. C'est une honte.

M. P. : Il faut probablement tenir compte aussi de leur crainte d'encourager l'ethnicisation du monde du travail... Vous-même, vous qualifiez d'ethnose la manie du pouvoir de stigmatiser ethniquement les gens dont il veut se débarrasser.

T. B. : Il y a un déficit de réflexion de leur part sur les nouveaux types de brimades qu'on réserve à certains salariés. Mais c'est plus grave que ça ; les syndicats ne croient à aucune alternative au pouvoir patronal actuel, et ils en sont de simples gestionnaires auxiliaires, des courroies de transmission. Seuls deux syndicalistes (blancs), nous ont soutenus, dans l'entreprise. Celui qui nous a exprimé son soutien le plus franc a aussitôt perdu son mandat. Pour l'autre ce n'est peut-être qu'une question de temps.

M. P. : Qui sont vos trois camarades blancs et solidaires, des oiseaux rares ?

T. B. : Mes trois camarades sont remarquables, tout simplement. Des héros de la vie réelle et non des libertés rêvées ou scandées. Des gens modestes comme la République sait en produire et dont le for intérieur ignore tout de la chape que nous avons déplacée. Ils seraient les premiers surpris par l'hyperbole. Ils sont pourtant l'orgueil de la République , de ses valeurs citoyennes qui ne se monnayent pas et qu'il faut inlassablement protéger et parfois reconstruire. Nous sommes dans une société où le pouvoir dominant est d'abord financier ; il voudrait que les citoyens rentrent spontanément dans le schéma où soit on appartient corps et âme à l'ordre des privilégiés, ceux qui ont un travail ou une activité, qui arrivent bon an mal an à garder leur place au soleil, ou à évoluer dans l'échelle sociale, soit à la classe des parias. Des intouchables d'un autre genre qui n'ont droit à rien mais sont voués à tous les malheurs. Or comme les choses ne sont jamais dites à l'avance, Pascale, Didier et Thierry ont montré qu'ils n'étaient pas disposés à sacrifier leur âme pour leur emploi, leur carrière, et ils ont plutôt risqué celles-ci, au prix de leur vie privée, de leur vie sociale, de leur équilibre familial, pour faire triompher des principes dont nous sommes héritiers.

Ils ont fait mentir les prébendiers et les corrompus. D'autant plus qu'il leur a été proposé de les réintégrer, aussitôt après qu'ils aient été licenciés, à la seule condition qu'ils se désolidarisent de moi. De leur vertu fragile ils ont terrassé la puissance présupposée de ceux qui ne détiennent La Vérité que par statut, par réseau de connivence ou par naissance. Un mode de gouvernement des corps dont le fondement est, comme le disait Foucault absolument « abject » et « infâme » en son point d'origine. Les trois témoins sont un exemple et il faut le dire à ceux qui hésitent à franchir le Rubicon. Osez vous défendre contre ceux qui ont confisqué votre parole et vos droits. Si la hiérarchie dans l'entreprise se considère comme mandataire d'un ordre à protéger, ce n'est qu'au moyen du silence des imposteurs. Mais qui les a faits rois ?

M. P. : Et vous considérez que les « parias » sont avant tout, et systématiquement, les noirs? Pourtant vous savez que bien des gens sont marginalisés, déchus de leur respectabilité et harcelés pour des opinions qui déplaisent, même s'ils sont blancs.

T. B. : Tous les noirs vivent l'expérience de la négrophobie au quotidien. La France est probablement celui des grands pays qui a le plus de mal avec cette réalité-là. Peut-être parce qu'elle se pense et s'autoproclame dépositaire des libertés humaines. Souvenez-vous de cet excès du Général De Gaulle qui traçait rien moins qu'un lien « deux fois millénaire » nécessaire et suffisant entre la liberté du monde et le destin de la France. Qu 'ensuite, cette fatuité soit intériorisée en complexe de supériorité et se traduise en une sorte de devoir pour chacun de décider du bien d'autrui, nègre de préférence, rien que de très conséquent. Il y a dans cette naturalisation française de la liberté humaine, des formes sourdes d'un racisme originaire qu'expriment en toute innocence des Français qui n'ont rien d'apparemment infréquentable. C'est la compassion raciste. Peut-être la pire de toutes. En fait, dans la plupart des cas, ces « sauveurs » sont eux-mêmes affligés par une misère intérieure et ils évacuent à l'occasion de telles effusions leurs propres souffrances. Que les blancs en soient plus ou moins inconscients, ce n'est pas étonnant, mais nous le vivons constamment dans notre chair.

M. P. : Effectivement, il y a un acte manqué, au sens freudien, tout à fait révélateur, parmi les délits commis par votre employeur.

T. B. : Oui, un cadre s'est fait plaisir en nous adressant nos lettres de licenciement dans un emballage personnalisé. Cette personne a choisi des timbres de collection figurant quelque chose à dire à propos de chacun de nous. Elle m'a adressé un timbre se rapportant à l'abolition de l'esclavage, choisi pour moi. Je suis donc renvoyé à ma position immémoriale. Ce n'est pas une affaire d'opinion, il s'agit de couper à la racine la moindre velléité d'exprimer la moindre résistance à cet ordre, la moindre revendication concrète relevant de l'égalité de tous devant la loi. Cette histoire de timbre choisi n'est pas un hasard. Non seulement Aéroports de Paris estampille automatiquement son courrier, mais il est absolument incongru que des timbres de collection soient choisis pour notifier des licenciements. Les lettres de licenciement de mes collègues étaient timbrées par une illustration de Spirou. Je rappelle à ceux qui l'auraient oublié ou qui ne le savent pas que le sympathique héros de bande dessinée Spirou est un groom. Un porteur de valise donc. Pour avoir osé dire qu'un tel sort ne devait pas être fait à leur semblable, voilà des « blancs » tels qu'envisagés à leur tour, relégués. Cela rappelle le sort fait par le KU KLUX KLAN à ceux des blancs qui osaient prendre fait et cause pour les noirs.
M. P. : Mais comment expliquez-vous, si l'affaire est aussi éclatante, que ni la Halde , ni les associations spécialisées dans l'antiracisme ne vous aient manifesté leur soutien ?
Lire : "M. P. : Mais comment expliquez-vous, si l'affaire est aussi éclatante, que ni la Halde , ni les associations spécialisées dans l'antiracisme ne vous aient manifesté leur soutien ? [T. B., 5 janv. 2008 20:51]"

T. B.
: Ces intermédiaires s'organisent afin que rien ne vienne troubler l'ordre établi. Et les noirs qui figurent là-dedans sont les cautions visibles du système. De même que les femmes dans les partis sexistes étaient cantonnées jusqu'à un passé récent aux ministères du temps libre ou des affaires sociales. Ces institutions sont des farces et leurs acteurs des prestidigitateurs , sinon des clowns. Il est urgent elles et leurs résultats de les mettre en cause à l'aune de leurs résultats . Lire : "[…] Ces institutions sont des farces et leurs acteurs des prestidigitateurs, sinon des clowns. Il est urgent elles et leurs résultats de les mettre en cause à l'aune de leurs résultats." [T. B., 5 janv. 2008 20:51]. La plupart de ces institutions sont subventionnées ou financées par l'impôt. S'agissant de la HALDE, son directeur, Monsieur Dubourdieu n'a pas hésité à m'intimider, me menaçant de clore une instruction qu'il n'avait pas entreprise. Alors que leur service juridique était en présence de documents qui suffisaient à mettre en mouvement l'action publique et à déférer les faits faits de « faux et usage de faux à l 'effet de discriminer » au Procureur de la République. Ne m'en parlez pas.

Quant à SOS racisme , dès lors pour moi qu'il ne s'agissait pas de réclamer l'accès à une boîte de nuit� Vous savez , un noir ce n'est que du rythme. Le thermomètre de l'égalité des droits se mesure pour eux à l'entrée des boîtes de nuit. Au MRAP on a le même sens de la « discrimination positive » que chez Aéroports de Paris. Il n'y a pas discrimination dès lors qu'on prend une arabe pour taper sur un noir et vice versa. Dans l'ordre du racisme en France la question noire n'est pas une priorité et tous les racismes ne se valent pas.

J'aurais beaucoup à dire aussi sur toute la mouvance gauchiste, sur les associations qui prétendent représenter les noirs�

M. P. : Votre hiérarchie vous qualifie de « meneur intellectuel », et il est probable que c'est aussi pour cela que vous dérangez tellement de gens. Nous y reviendrons. Pour l'instant, un pronostic, quant à l'issue de votre combat judiciaire?

T. B. : Je dis et le répèterai invariablement que la discrimination raciste est une déshumanisation de l'autre, une chosification de l'être, un crime sans cadavre, une mise à mort sociale. Elle met en péril l'intégrité de l'Etat de droit, et à ce titre ne peut bénéficier d'aucun égard. La discrimination raciste est un mode de domination d'un genre particulier qui assigne l'être à domesticité et nie fondamentalement le sujet de droit. C'est, absolument, une atteinte aux droits premiers de la personne. Voilà pourquoi nous continuons le combat. Voilà pourquoi il s'agit de prendre le peuple français -au nom duquel la justice est rendue- à témoin au moment où tout indique qu'on nous prépare un remake du départage de janvier 2007. Rappelez-vous, le magistrat pour nous débouter de nos demandes, avait soulevé d'office un motif qui n'était invoqué ni par Aéroports de Paris ni par moi : Or Les articles 4 et 5 du Nouveau Code de Procédure Civile sont clairs : il n'entre pas dans le pouvoir de requalification du juge de se prononcer sur un autre moyen que celui soulevé par les parties. Le litige est la chose exclusive des parties en matière civile et le juge ne se prononce que sur ce qui est demandé et rien que cela. Si le 5 février comme nous le suspectons, vous entendez parler de harcèlement au lieu de discrimination, vous saurez à quoi vous en tenir. Mais nous avons l'habitude. Les prud'hommes de Paris ont lamentablement été censurés lors d'une première tentative à propos de la réintégration. Et il en sera de même si un tel déni devait se reproduire. Qu'ils ne comptent pas sur nous pour renoncer à nos droits.

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