10 mai, Fontenay-sous-Bois

Commémoration des abolitions des traites et des esclavages dans le domaine colonial français.


mercredi 9 mai 2012

Une biographie de Jean Joseph Amable Humbert

Jean Joseph Amable est né à Saint-Nabord à la ferme de la Couare (Vosges), le 22 août 1767, mort à La Nouvelle-Orléans, le 3 janvier 1823. Il est devenu général de la Révolution française, a participé à l'expédition de Saint-Domingue en même temps que Pauline Bonaparte avec qui il a eu une liaison. Il est destitué en janvier 1803 et rejoint la piraterie dans les Caraïbes, aux côtés de Jean Lafitte2 et d'autres réfugiés français de Saint-Domingue en Amérique. Plus tard, il sera au service des Etats-Unis d'Amérique et participera à la guerre d'indépendance du Mexique.

 Joseph Décembre - Dictionnaire de la Révolution française: 1789-1799 : Volume 2 - Page 154

HUMBERT (jean-joseph-amable), général républicain, né à Rouveroye (Lorraine), en 1755, mort à la Nouvelle-Orléans, en 1823.

Général Jean Humbert D'abord soldat dans le régiment de Belzunce-dragons, dès l'âge de seize ans, il resta dans un grade subalterne jusqu'en 1789; il entra à cette époque dans la garde nationale parisienne, fit plusieurs campagnes, et parvint, en 1794, au grade de général de brigade. Cet officier fit avec distinction les diverses campagnes de l'armés de l'Ouest. Il se rendit un jour, seul, à une entrevue demandée par les chefs de chouans pour entamer une négociation, parcourut ensuite leurs dhers cantonnements, rendit compte des infractions à la paix commises par Cormatin, et contribua bientôt après à l'arrestation de ce chef royaliste.

Le général Hoche, qui avait apprécié son courage et ses talents militaires, ledésignaau Directoire en 1797, pour faire partie de l'expédition d'Irlande. L'escadre française ayant été dispersée, Humbert débarqua, après trois jours de tempête, dans la baie de Kilala. Bien qu'il n'eût avec lui que quinze cents hommes de troupes, auxquelles s'étaient joints quelques Irlandais, il entreprit de conquérir toute l'Ile avec cette poignée de soldats. 11 battit d'abord les Anglais à Castelbar, et remporta sur eux d'autres avantages signalés; mais l'arrivée de quinze mille Anglais, commandés par lord Cornwallis, changea bientôt la face des choses. Humbert et sa peti,te troupe, réduite à huit cent quarante-quatre hommes, furent enveloppés de toutes parts à Conangueh. La résistance des Français fut héroïque; mais ils furent forcés de mettre bas les armes. Les Anglais, témoins d'une intrépidité si extraordinaire, et frappés d'admiration, rendirent à ces braves les honneurs réservés aux vainqueurs. Amené en Angleterre, Humbert y fut honorablement traité et ne tarda pas à être échangé.

En 1799, il obtint de l'emploi dans l'armée du Danube, et y fut blessé; il fit ensuite partie de l'expédition de Saint-Domingue, chassa les noirs de Port-au-Prince dont il se rendit maître, et rentra en France en 1803. La veuve du général Leclerc, avec laquelle il fit la traversée, reçut de lui des soins attentifs, que la malignité interpréta d'une façon peu honorable pour cette dame, sœur de Bonaparte, premier consul. Celui-ci s'émut de ce bruit, et s'appuyant sur certains rapports qui signalaient Humbert comme professant, des opinions républicaines, exila ce général en Bretagne. Humbert y était à peine arrivé qu'un avis secret l'informa qu'on se disposait à l'arrêter. Il s'échappa et s'embarqua pour Buenos-Ayres.

En 1814, il se trouvait à la tête des patriotes de cette colonie espagnole, qui luttaient pour s'affranchir du joug de la métropole; il ne fut pas heureux dans différentes rencontres et dut se réfugier aux États-Unis où il mourut.

Une biographie de Victor Hugues


Proclamation de l'abolition de l'esclavage,
Guadeloupe, 11 décembre 1794.
Victor Hugues, gouverneur de la Guyane française, né à Marseille, mort dans le département de la Gironde en 1826.
Il commença par être ouvrier dans les colonies, où il avait émigré, poussé par le besoin, et y jeta les fondements de sa fortune par l'activité et l'intelligence dont il fit preuve en diverses occasions. La Révolution dont il embrassa les idées avec chaleur, lui fournit bientôt l'occasion de se produire. Indigné des manœuvres des Anglais, il conçut contre eux une haine ardente dont ils devaient plus tard sentir les effets. A son retour dans la mère patrie, il fut nommé accusateur public près les tribunaux révolutionnaires de Rochefort et de Brest.

Quelques mois après, il fut chargé de mettre à exécution, à la Guadeloupe, le décret sur la liberté de nègres, et d'en expulser les Anglais. Cette opération qu'il entreprit en 1794 eu un plein succès : le général Graham fut obligé de traiter pour l'entière évacuation de l'Ile, qui eut lieu en 1795.
Dès ce moment, Victor Hugues fit de la Guadeloupe une véritable place d'armes, d'où il couvrit les mers de corsaires qui désolèrent longtemps le commerce britannique. En 1796, les Anglais ayant repris la Guadeloupe, et saisi les navires et les marchandises des Français, Hugues les attaqua vigoureusement à la tète d'un corps de républicains, et les força d'abandonner l'Ile. (K. Guadeloupe.) Après cette expédition, il publia, le 3 février 1797, un arrêté qui autorisait les vaisseaux de la République et les corsaires français à s'emparer de tout bâtiment neutre qui serait destiné pour les Iles du Vent et sous le Vent, livrées aux Anglais et occupées par des émigrés. Ces mesures n'étaient exercées avec rigueur qu'envers les bâtiments de commerce. Hugues s'était réservé le droit d'armer ses corsaires de matelots et de volontaires pris dans les troupes.
Le général Pélardy, commandant la force armée de la Guadeloupe l'accusa, en 1798, de vouloir se perpétuer dans l'emploi que le gouvernement lui avait confié, en cherchant à mettre les cultivateurs dans ses intérêts, et à jeter de la défaveur sur le général Desfourneaux et son expédition. Pélardy lui reprocha en outre l'abandon dans lequel il laissait la colonie : le commerce était inactif, les magasins vides, les bâtiments de l'Etat désarmés ou vendus ; enfin le découragement, disait-il, était général. Ces plaintes, adressées à un membre du Directoire, motivèrent le rappel de Hugues en 1798. A son retour, il fut blessé dans un duel, à la suite d'une querelle politique.

Le Directoire ne le laissa cependant pas longtemps sans emploi, et le nomma, vers la fin de 1799, commissaire à la Guyane. Le gouvernement issu du 18 brumaire le maintint dans ces fonctions jusqu'au moment où les Anglais et les Portugais vinrent âtttquer Cayenne en 1808. On l'accusa de n'avoir rien préparé pour la défense, et d'avoir capitulé, sans même convoquer un conseil de guerre ni consulté les autorités civiles. Sa conduite fut l'objet d'une enquête d'autant plus sévère qu'on le soupçonnait d'avoir capitulé si aisément pour sauver les richesses considérables qu'il avait amassées dans son gouvernement. Toutefois il fut absous des charges qui s'élevaient contre lui ; quelque temps après, il retourna à Cayenne et continua d'y vivre comme simple planteur; devenu aveugle en 1822, Hugues revint dans sa patrie, s'établit dans le département de la Gironde où il mourut.

mardi 8 mai 2012

Cahiers d'histoire

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Revue d'histoire critique


Retour sur les Bourses du travail

Dernier numéro en ligne 116-117 | 2011

Vendredi 11 mai 2012

A partir de 18h, la rédaction des Cahiers sera heureuse de rencontrer lecteur/lectrices, ami/es, curieux/ses pour échanger autour des enjeux, du pourquoi, du comment de la revue. Bref, un point de santé et des échanges pour avancer ensemble.

A partir de 19h, nous aborderons le débat autour des Bourses du travail, de ces élaborations ouvrières qui marquent en France les débuts du syndicalismes. Avec des auteurs de ce numéro 116-117 des Cahiers.

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