Jean Joseph Amable est né à Saint-Nabord à la ferme de la Couare (Vosges), le 22 août 1767, mort à La Nouvelle-Orléans, le 3 janvier 1823. Il est devenu général de la Révolution française, a participé à l'expédition de Saint-Domingue en même temps que Pauline Bonaparte avec qui il a eu une liaison. Il est destitué en janvier 1803 et rejoint la piraterie dans les Caraïbes, aux côtés de Jean Lafitte2 et d'autres réfugiés français de Saint-Domingue en Amérique. Plus tard, il sera au service des Etats-Unis d'Amérique et participera à la guerre d'indépendance du Mexique.
Joseph Décembre - Dictionnaire de la Révolution française: 1789-1799 : Volume 2 - Page 154
HUMBERT (jean-joseph-amable), général républicain, né à Rouveroye (Lorraine), en 1755, mort à la Nouvelle-Orléans, en 1823.
Joseph Décembre - Dictionnaire de la Révolution française: 1789-1799 : Volume 2 - Page 154
HUMBERT (jean-joseph-amable), général républicain, né à Rouveroye (Lorraine), en 1755, mort à la Nouvelle-Orléans, en 1823.
D'abord soldat dans le régiment de
Belzunce-dragons, dès l'âge de seize ans, il resta dans un grade
subalterne jusqu'en 1789; il entra à cette époque dans la garde
nationale parisienne, fit plusieurs campagnes, et parvint, en 1794, au
grade de général de brigade. Cet officier fit avec distinction les
diverses campagnes de l'armés de l'Ouest. Il se rendit un jour, seul, à
une entrevue demandée par les chefs de chouans pour entamer une
négociation, parcourut ensuite leurs dhers cantonnements, rendit compte
des infractions à la paix commises par Cormatin, et contribua bientôt
après à l'arrestation de ce chef royaliste.
Le général Hoche, qui
avait apprécié son courage et ses talents militaires, ledésignaau
Directoire en 1797, pour faire partie de l'expédition d'Irlande.
L'escadre française ayant été dispersée, Humbert débarqua,
après trois jours de tempête, dans la baie de Kilala. Bien qu'il n'eût
avec lui que quinze cents hommes de troupes, auxquelles s'étaient joints
quelques Irlandais, il entreprit de conquérir toute l'Ile avec cette
poignée de soldats. 11 battit d'abord les Anglais à Castelbar, et
remporta sur eux d'autres avantages signalés; mais l'arrivée de quinze
mille Anglais, commandés par lord Cornwallis, changea bientôt la face
des choses. Humbert et sa peti,te troupe,
réduite à huit cent quarante-quatre hommes, furent enveloppés de toutes
parts à Conangueh. La résistance des Français fut héroïque; mais ils
furent forcés de mettre bas les armes. Les Anglais, témoins d'une
intrépidité si extraordinaire, et frappés d'admiration, rendirent à ces
braves les honneurs réservés aux vainqueurs. Amené en Angleterre, Humbert y fut honorablement traité et ne tarda pas à être échangé.
En 1799, il obtint de l'emploi dans l'armée du Danube, et y fut blessé; il fit ensuite partie de l'expédition de Saint-Domingue,
chassa les noirs de Port-au-Prince dont il se rendit maître, et rentra
en France en 1803. La veuve du général Leclerc, avec laquelle il fit la
traversée, reçut de lui des soins attentifs, que la malignité interpréta
d'une façon peu honorable pour cette dame, sœur de Bonaparte, premier
consul. Celui-ci s'émut de ce bruit, et s'appuyant sur certains rapports
qui signalaient Humbert comme professant, des opinions républicaines, exila ce général en Bretagne. Humbert
y était à peine arrivé qu'un avis secret l'informa qu'on se disposait à
l'arrêter. Il s'échappa et s'embarqua pour Buenos-Ayres.
En 1814, il se trouvait à la tête des
patriotes de cette colonie espagnole, qui luttaient pour s'affranchir du
joug de la métropole; il ne fut pas heureux dans différentes rencontres
et dut se réfugier aux États-Unis où il mourut.
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