10 mai, Fontenay-sous-Bois

Commémoration des abolitions des traites et des esclavages dans le domaine colonial français.


mercredi 15 juillet 2009

Projet Csgd94120 dans les "rapports.ladocumentationfrançaise".

Comité pour la mémoire et l'histoire de l'esclavage

Arbre à sucre avec jardin créole
Serres Municipales, Fontenay-sous-Bois, 13.07.2009
Photographie : Myriam Zaïn pour VilleCaraïbe.

Comité pour la mémoire de l'esclavage
Mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions
Rapport à Monsieur le Premier Ministre
2006, Manifestations, p. 9.
Fontenay-sous-Bois
La société d’histoire 94120 Saint-George & Dalayrac sise en la Maison du citoyen et de la vie associative de Fontenay-sous-Bois a proposé à l’hôtel de ville d’honorer le souvenir des esclaves et de commémorer les abolitions de l’esclavage. Parmi les activités proposés, constitution d’un «Carré de doléances© Créer une archive pour se souvenir», inauguration de l’Arbre à sucre. Rapports.Ladocumentationfrançaise.

samedi 23 mai 2009

Comité pour la mémoire et l'histoire de l'esclavage : Décret du 8 mai 2009

JORF n°0108 du 10 mai 2009 page 7855
texte n° 22
DECRET
Décret du 8 mai 2009 portant nomination des membres du Comité pour la mémoire et l'histoire de l'esclavage
NOR: IOCO0910414D

Par décret en date du 8 mai 2009, sont nommés pour une durée de trois ans membres du Comité pour la mémoire et l'histoire de l'esclavage :
Mme Françoise Vergès, professeure à l'université de Londres, présidente.
M. Greg Germain, acteur, metteur en scène, directeur du Théâtre d'outre-mer en Avignon (TOMA).
M. Claude-Valentin Marie, sociologue, démographe, vice-président de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (HALDE).
Mme Henriette Dorion-Sébéloué, présidente de l'Union des Guyanais et des amis de la Guyane.
M. Guy Lavaud, consultant.
M. Jean Hébrard, inspecteur général de l'éducation nationale.
Mme Myriam Cottias, directrice de recherche à l'université des Antilles et de la Guyane, responsable du centre international de recherche sur les esclavages (CIRESC-CNRS).
Mme Marie-Hélène Joly, conservatrice générale du patrimoine, directrice du musée des ducs de Bretagne.
M. Jean-Claude Judith de Salins, président de l'Association réunionnaise communication et culture.
M. Frédéric Régent, docteur en histoire, enseignant à l'université des Antilles et de la Guyane.
M. Philippe Pichot, coordonnateur de l'association « La Route des abolitions de l'esclavage ».
M. François Durpaire, agrégé d'histoire, enseignant.


Décret n° 2009-506 du 6 mai 2009
Relatif au Comité pour la mémoire et l'histoire de l'esclavage

NOR: IOCO0903793D
Version consolidée au 08 mai 2009

Le Premier ministre,
Sur le rapport de la ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales,
Vu la loi n° 83-550 du 30 juin 1983 relative à la commémoration de l'abolition de l'esclavage, modifiée par l'article 4 de la loi n° 2001-434 du 21 mai 2001 tendant à la reconnaissance de la traite et de l'esclavage en tant que crime contre l'humanité ;
Le Conseil d'Etat (section de l'intérieur) entendu,
Décrète :


Le comité institué par la loi du 30 juin 1983 susvisée est dénommé « Comité pour la mémoire et l'histoire de l'esclavage ».

Le comité comprend douze personnalités qualifiées, choisies en raison de leurs compétences et de leur expérience en matière de recherche, d'enseignement, de conservation, de diffusion ou de transmission de l'histoire et des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leur abolition.

Le président et les autres membres du comité sont nommés pour une durée de trois ans, par décret du Premier ministre.

Le comité a pour mission d'assister de ses avis et recommandations le Gouvernement sur les questions relatives à la recherche, l'enseignement, la conservation, la diffusion ou la transmission de l'histoire et des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leur abolition. Il peut être saisi d'une question par le Premier ministre ou les ministres intéressés, ou s'en saisir lui-même.
Il fait toute proposition et recommandation au Premier ministre et aux membres du Gouvernement concernant, notamment :

  1. Les commémorations ;
  2. Les événements nationaux ou internationaux liés à l'histoire de la traite, de l'esclavage et de leur abolition ;
  3. L'identification des lieux de mémoire, des institutions, des musées, des centres d'interprétation et des structures de recherche relatifs à ces thèmes ainsi que leur mise en réseau, y compris avec leurs homologues étrangers ;
  4. Les actions de sensibilisation et de diffusion et les ressources documentaires pour mieux faire connaître l'histoire de la traite, de l'esclavage et de leur abolition, leur patrimoine archivistique et muséal, leur héritage, auprès du public le plus large, en particulier du public scolaire ;
  5. Les initiatives communes aux Etats de l'Union européenne, et aux autres Etats concernés par la traite et l'esclavage, afin de favoriser les recherches, leur vulgarisation, et des commémorations partagées ;
  6. Le recueil d'éléments et les travaux de toute nature liés à la mémoire de la traite et de l'esclavage.
Le comité peut, à la demande du Premier ministre ou des membres du Gouvernement, apporter son expertise pour l'étude d'un projet, la conception d'une manifestation ou d'un colloque et pour toute autre action de communication, d'information et de sensibilisation.

Le comité attribue des prix destinés à récompenser un travail de recherche ou une œuvre portant sur la traite, l'esclavage et leur abolition.

Le comité présente chaque année au Premier ministre un rapport général sur les actions entreprises, notamment en matière de commémoration, de sensibilisation et de ressources documentaires. Ce rapport est présenté au Parlement et rendu public. Le comité peut également rédiger des rapports thématiques.

Le comité est assisté par un secrétaire général nommé par le ministre chargé de l'outre-mer.
Pour la réalisation des missions du comité, le secrétaire général peut faire appel aux services des ministères chargés de l'exécution du présent décret.

Les membres de la commission et les personnes invitées à participer à ses travaux sont tenus à un devoir de confidentialité qui couvre les débats, les votes et les documents internes de travail.


Les frais de déplacement des membres du comité sont remboursés dans les conditions prévues par la réglementation applicable aux fonctionnaires de l'Etat.

Article 10
A modifié les dispositions suivantes :

La ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales, le ministre des affaires étrangères et européennes, le ministre de l'éducation nationale, la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, le ministre de la défense, la ministre de la culture et de la communication et le secrétaire d'Etat chargé de l'outre-mer sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

Fait à Paris, le 6 mai 2009.
François Fillon

Par le Premier ministre :
La ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales, Michèle Alliot-Marie
Le ministre des affaires étrangères et européennes, Bernard Kouchner
Le ministre de l'éducation nationale, Xavier Darcos
La ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, Valérie Pécresse
Le ministre de la défense, Hervé Morin
La ministre de la culture et de la communication, Christine Albanel
Le secrétaire d'Etat chargé de l'outre-mer, Yves Jégo



Publication au Journal Officiel

Jeudi 7 mai 2009
Décret n° 2009-506 du 6 mai 2009 relatif au Comité pour la mémoire et l'histoire de l'esclavage
JORF n°0106 du 7 mai 2009 page 7676, texte n° 7

mardi 12 mai 2009

10 mai 2009, Fontenay-sous-Bois


Plant de vanille bourbon offert à la Ville de Fontenay-sous-Bois lors de la cérémonie de commémoration des abolitions des traites et des esclavages par la Société d'Histoire 94120 Saint-George & Dalayrac, Csgd94120, le 10 mai 2009.

La “fleur noire” des Aztèques

La première pollinisation artificielle du vanillier est réalisée en 1836 au jardin botanique de Liège par le naturaliste belge Charles Morren, puis en 1837 par l'horticulteur français Joseph Henri François Neumann.
Ce n'est cependant qu'en 1841 qu'un jeune esclave réunionnais de douze ans, Edmond Albius, crée le procédé pratique encore utilisé de nos jours*. Cette méthode de pollinisation, dont Jean-Michel-Claude Richard tente de s'approprier la paternité, fait de l'île Bourbon (aujourd'hui La Réunion) le premier centre vanillier de la planète quelques décennies seulement après l'introduction de l'orchidée sur place en 1819. À l'abolition de l'esclavage en 1848, on donne au jeune Edmond le patronyme d'Albius, en référence à la couleur “blanche” (alba) de la fleur de la vanille.
La vanille a aussi été longtemps cultivée à la Guadeloupe et à la Martinique ; mais avec le recentrage de l'agriculture sur la canne à sucre et la banane, elle a pratiquement disparu - comme de nombreuses autres espèces autrefois florissantes - pour être remplacée par des importations...
Extrait de l'article Vanille de Wikipédia.


vendredi 8 mai 2009

Comité pour la mémoire et l'histoire de l'esclavage

DECRET
Décret n° 2009-506 du 6 mai 2009 relatif au Comité pour la mémoire et l'histoire de l'esclavage
NOR: IOCO0903793D
Version consolidée au 08 mai 2009


Le Premier ministre,
Sur le rapport de la ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales,
Vu la loi n° 83-550 du 30 juin 1983 relative à la commémoration de l'abolition de l'esclavage, modifiée par l'article 4 de la loi n° 2001-434 du 21 mai 2001 tendant à la reconnaissance de la traite et de l'esclavage en tant que crime contre l'humanité ;
Le Conseil d'Etat (section de l'intérieur) entendu,
Décrète :


Le comité institué par la loi du 30 juin 1983 susvisée est dénommé « Comité pour la mémoire et l'histoire de l'esclavage ».


Le comité comprend douze personnalités qualifiées, choisies en raison de leurs compétences et de leur expérience en matière de recherche, d'enseignement, de conservation, de diffusion ou de transmission de l'histoire et des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leur abolition.


Le président et les autres membres du comité sont nommés pour une durée de trois ans, par décret du Premier ministre.


Le comité a pour mission d'assister de ses avis et recommandations le Gouvernement sur les questions relatives à la recherche, l'enseignement, la conservation, la diffusion ou la transmission de l'histoire et des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leur abolition. Il peut être saisi d'une question par le Premier ministre ou les ministres intéressés, ou s'en saisir lui-même.
Il fait toute proposition et recommandation au Premier ministre et aux membres du Gouvernement concernant, notamment :
1° Les commémorations ;
2° Les événements nationaux ou internationaux liés à l'histoire de la traite, de l'esclavage et de leur abolition ;
3° L'identification des lieux de mémoire, des institutions, des musées, des centres d'interprétation et des structures de recherche relatifs à ces thèmes ainsi que leur mise en réseau, y compris avec leurs homologues étrangers ;
4° Les actions de sensibilisation et de diffusion et les ressources documentaires pour mieux faire connaître l'histoire de la traite, de l'esclavage et de leur abolition, leur patrimoine archivistique et muséal, leur héritage, auprès du public le plus large, en particulier du public scolaire ;
5° Les initiatives communes aux Etats de l'Union européenne, et aux autres Etats concernés par la traite et l'esclavage, afin de favoriser les recherches, leur vulgarisation, et des commémorations partagées ;
6° Le recueil d'éléments et les travaux de toute nature liés à la mémoire de la traite et de l'esclavage.
Le comité peut, à la demande du Premier ministre ou des membres du Gouvernement, apporter son expertise pour l'étude d'un projet, la conception d'une manifestation ou d'un colloque et pour toute autre action de communication, d'information et de sensibilisation.


Le comité attribue des prix destinés à récompenser un travail de recherche ou une œuvre portant sur la traite, l'esclavage et leur abolition.


Le comité présente chaque année au Premier ministre un rapport général sur les actions entreprises, notamment en matière de commémoration, de sensibilisation et de ressources documentaires. Ce rapport est présenté au Parlement et rendu public. Le comité peut également rédiger des rapports thématiques.


Le comité est assisté par un secrétaire général nommé par le ministre chargé de l'outre-mer.
Pour la réalisation des missions du comité, le secrétaire général peut faire appel aux services des ministères chargés de l'exécution du présent décret.


Les membres de la commission et les personnes invitées à participer à ses travaux sont tenus à un devoir de confidentialité qui couvre les débats, les votes et les documents internes de travail.


Les frais de déplacement des membres du comité sont remboursés dans les conditions prévues par la réglementation applicable aux fonctionnaires de l'Etat.

Article 10
A modifié les dispositions suivantes :


La ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales, le ministre des affaires étrangères et européennes, le ministre de l'éducation nationale, la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, le ministre de la défense, la ministre de la culture et de la communication et le secrétaire d'Etat chargé de l'outre-mer sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.


Fait à Paris, le 6 mai 2009.


François Fillon


Par le Premier ministre :


La ministre de l'intérieur,de l'outre-mer et des collectivités territoriales,
Michèle Alliot-Marie

Le ministre des affaires étrangères et européennes,
Bernard Kouchner

Le ministre de l'éducation nationale,
Xavier Darcos

La ministre de l'enseignement supérieur
et de la recherche,
Valérie Pécresse

Le ministre de la défense,
Hervé Morin

La ministre de la culture et de la communication,
Christine Albanel

Le secrétaire d'Etatchargé de l'outre-mer,
Yves Jégo

mardi 28 avril 2009

Le 10 mai 2009 à Fontenay-sous-Bois

Géohistoire de l'esclavage
Confusions sans solidarité


Nous portons à votre connaissance ces documents qui appartiennent d'ores et déjà à l'histoire. Enfin, c'est notre vœu…

Le temps et l'espace et ce qu'on en pense…





Rencontres avec …L'Afrique…













Comment dit-on ? l'Afrique au centre.


Exposition :
En habillant le cadavre…




A qui le dit-on ?



Lyannaj Kont Pwofitasyon…Lyannaj Kont Pwofitasyon…Lyannaj Kont Pwofitasyon

Le mail à Monsieur le Maire

De : Association Csgd94120
Date : 29 avril 2009 03:39
Objet : A Fontenay-sous-Bois, la confusion organise encore une fois le 10 mai
À : "Jean-François Voguet Sénateur-Maire de Fontenay-sous-Bois (94120)"


A Fontenay-sous-Bois confusions entre : abolition, esclavage, traite des humains, néo-colonialisme, solidarité internationale

Le programme parle seul.
L'histoire de l'esclavage dans les DOM-TOM est éclipsée.
Il n'est tenu nul compte des propositions de la Société d'histoire 94120 Saint-George & Dalayrac.
Un seul mot — utilisé à contre-sens — fait allusion à l'actualité politique dans les DOM.
Pire, alors que le mouvement social dans les DOM et sa continuité dans l'Hexagone disent non à la commémoration schœlchériste de l'abolition de l'esclavage dans l'empire colonial français, une manifestation a été programmée à Fontenay-sous-Bois, dans le parc de l'Hôtel de Ville.

Le groupe qui a monté ce programme et l'anime travaille en étroite collaboration avec les élus et les services municipaux, notamment le service communication.
C'est donc avec le soutien de la municipalité que la préparation du 10 mai est l'affaire exclusive d'un petit groupe dont l'objectif n'est pas la transmission des savoirs historiques et de la mémoire de l'esclavage.

Je m'adresse donc à vous, Monsieur le Maire, pour que soit examinée la proposition de Csgd94120 pour la création d'un collectif municipal de préparation du 10 mai où participeraient de droit toutes les associations de Fontenay-sous-Bois.

PS. : Pour ne pas alourdir ce mail. Vous trouverez les images des affiches qui me sont parvenus par FaceBook sur le blog 10 mai Fontenay-sous-Bois

--
Société d’Histoire 94120 Saint-George & Dalayrac
Statuts : http://univcsgd94120.monsite.wanadoo.fr/page4.html
10 mai : http://10mai94120.blogspot.com/
Csgd94120 day to day : http://csgd94120.blogspot.com/
FaceBook : The Chevalier de Saint-Georges social aid and pleasure group
--
Alexis Marise Bique, présidente



jeudi 23 avril 2009

L'équilibre entre mémoire & histoire est-elle possible ?





L’abolition de l’esclavage
Un équilibre entre commémorations locales
et commémoration nationale

La commémoration de l’abolition de l’esclavage résulte de l’adoption à l’unanimité de la loi du 21 mai 2001 tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité.

Cette loi prévoit l’institution, pour cinq ans, d’un comité de personnalités qualifiées chargé de proposer des actions qui garantissent la pérennité de la mémoire de l’esclavage et la fixation par un décret, après la consultation la plus large, de la date annuelle de l’abolition de l’esclavage en France métropolitaine. C’est sur cette base juridique que le Comité pour la mémoire de l’esclavage, installé en janvier 2004, a suggéré dans un rapport au Premier ministre d’avril 2005 de retenir comme date de commémoration nationale le 10 mai, par référence au 10 mai 2001, jour de l’adoption définitive, par le Parlement français, de la loi dite « Taubira ». Le 30 janvier 2006, le Président de la République, Jacques Chirac, reprenait la proposition du Comité.

Le choix du 10 mai comme date nationale est révélateur de la difficulté d’enrichir aujourd’hui notre calendrier commémoratif. En effet, cette date, qui est celle de l’adoption d’une loi, ne correspond pas à celle de l’adoption du décret d’abolition de l’esclavage, soit le 27 avril 1848.

En réalité, le choix du 10 mai comme date « nationale » répond à une exigence politique de consensus, la date d’abolition effective de l’esclavage n’ayant pas été la même dans les différents départements d’outre-mer. Le Comité pour la mémoire de l’esclavage a préféré respecter les mémoires locales de cet épisode majeur de notre histoire en ne remettant pas en cause le principe de la commémoration « territorialisée » de l’abolition de l’esclavage acquis depuis 1983.

En effet, la loi n° 83-350 du 30 juin 1983 relative à la commémoration de l’abolition de l’esclavage avait déjà instauré dans les départements d’outre-mer et à Mayotte un jour férié destiné à commémorer l’abolition et le décret n°83-1003 du 23 novembre 1983 avait fixé des dates de commémoration différentes dans ces collectivités territoriales : le 27 mai pour la Guadeloupe, le 10 juin pour la Guyane, le 22 mai pour la Martinique, le 20 décembre pour la Réunion et le 27 avril pour Mayotte (1). Par ailleurs, le 27 avril de chaque année ou, à défaut, le jour le plus proche, aux termes de l’article 2 du décret, une heure devait être consacrée,
« dans toutes les écoles, les collèges et les lycées de la République, à une réflexion sur l’esclavage et son abolition ».

A ces considérations territoriales s’est ajoutée la revendication de certaines associations, dont le « Comité Marche pour le 23 mai 1998 », pour que soit commémorée non seulement l’abolition de l’esclavage, mais aussi la mémoire des victimes de l’esclavage. Afin de tenir compte de ce souhait, une circulaire du Premier ministre du 29 avril 2008 demande aux ministres, aux préfets et aux recteurs d’apporter le soutien et l’attention nécessaires aux initiatives prises par les associations regroupant les Français d’outre-mer de l’Hexagone lors de la journée du 23 mai, qualifiée de « commémoration du passé douloureux des aïeux ». Cette date fait référence à la marche silencieuse du 23 mai 1998, qui a réuni plusieurs milliers d’antillais et de réunionnais et contribué au débat national ayant abouti au vote de la loi du 21 mai 2001.

Le président du Comité Marche pour le 23 mai 1998, M. Serge Romana, a estimé que le coexistence des deux dates – le 10 mai et le 23 mai – était le résultat « d’un affrontement mémoriel au sein de la République » (2). La date du 23 mai concerne principalement les associations de ressortissants d’outre-mer résidant en France métropolitaine et descendants d’esclaves. Selon la présidente du Comité pour la mémoire de l’esclavage, Mme Françoise Vergès, la date du 10 mai est au contraire volontairement ancrée dans le présent et non dans le passé. De ce fait, elle n’appartient à «aucun territoire – personne ne peut dire « c’est mon histoire » –, (...) n’est liée à aucun moment historique précis et (...) se réfère à la notion très débattue aujourd’hui de
crime contre l’humanite» (3).

Notes

(1) Guadeloupe : 27 mai, car le gouverneur prit la décision d’abolir l’esclavage dès le 27 mai 1848 en raison
de soulèvements d’esclaves ; Guyane : 10 juin, date de la publication locale du décret du 27 avril 1848
supprimant l’esclavage ; Martinique : 22 mai (même raisons qu’en Guadeloupe) ; Réunion : 20 décembre
(abolition effective le 20 décembre 1848 suite à la publication locale le 18 octobre) ; Mayotte : 27 avril,
par référence au décret d’abrogation.
(2) Table ronde du 30 septembre 2008
(3) Table ronde du 30 septembre 2008

Extrait du
RAPPORT D’INFORMATION FAIT
en application de l’article 145 du Règlement
AU NOM DE LA MISSION D’INFORMATION
SUR LES QUESTIONS MÉMORIELLES
N° 1262
Enregistré à la Présidence de l'Assemblée nationale le 18 novembre 2008
_______
ASSEMBLÉE NATIONALE
CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958
TREIZIÈME LÉGISLATURE

Le 10 mai change d'objet

Au moment de la création de cette journée, le 10 mai était "la journée des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions". D'après le "Bilan de l'action menée par Patrick Karam en faveur de l'égalité des chances des Français d'outre-mer", le 10 mai change d'objet :
  1. Cette journée devient une journée nationale de commémoration de l’abolition de l’esclavage et des traites négrières,
  2. d'une journée hexagonale, nous passons à une journée nationale.
  3. La date du 23 mai 2008 est retenue comme journée hexagonale du souvenir pour les descendants d’esclaves.
Ainsi, les aspects historiques et les aspects mémorielles sont bien distincts l'un de l'autre et les rôles de chacun pourra être mieux défini.

Avec ces nouvelles dispositions, la commémoration du 10 mai ne pourra définitivement pas être organisée à Fontenay-sous-Bois comme elle l'a été jusqu'à présent.

Csgd94120 renouvelle sa proposition pour la mise en place d'un comité municipal sur le modèle du comité national. Un comité où siègeront non pas des associations mais des personnalités avec en priorité des personnalités qui ont déjà réfléchi à la questions et donc des historiens. Avec pour mission d'organiser une commémoration républicaine et nationale visant à mieux faire connaître les esclavages et les traites dans l'histoire de France et de l'Humanité.

Héloïse se dresse à nouveau dans le parc de l'Hôtel de Ville de Fontenay-sous-Bois

Notre "Héloïse" a été vandalisée et jetée à terre. Il semble qu'il ne faille voir là aucune intention malveillante mais seulement le résultat d'une action irréfléchie de personnes ayant perdu momentanément le contrôle de leurs actes. La municipalité a dû prendre des dispositions pour la remettre Héloïse sur pied avant le 10 mai.

Csgd94120 est à nouveau intervenue afin que la municipalité s'adresse au Comité pour la Mémoire de l'Esclavage afin d'inscrire la sculpture "Héloïse ou la Fille des Trois Rivières" sur la liste des monuments dédiés à la commémoration des abolitions des traites et des esclavage .