Représenter l'histoire dans l'espace public
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Institut interdisciplinaire virtuel des hautes études sur les esclavages et les traites (IVHEET)

Esclaves d’Europe pour Légumes de France

Une expédition archéologique « Esclaves oubliés » menée par Max Guérout, ancien officier de la marine française et vice-président du Groupe de recherche en archéologie navale (Gran) et placée sous le patronage de l’UNESCO a eu lieu d'octobre à novembre 2006[1], et les résultats de ses découvertes ont été rendus publics le 17 janvier 2007. Les dix membres de l'expédition ont sondé l'épave de l'Utile et fouillé l'île à la recherche des traces des survivants, dans le but de mieux comprendre leurs conditions de vie pendant ces 15 années.
Selon Max Guérout, « il y a très vite des tensions au sein des survivants, à cause de l'eau. En trois jours, un puits de 5 mètres de profondeur est creusé. Cela représente un effort considérable ». « On a retrouvé de nombreux ossements d'oiseaux, de tortues ainsi que des coquilles d'œufs de ces deux familles d'animaux. L'arrivée de ces naufragés a dû causer une véritable catastrophe écologique pour l'île ». « On n'a pas l'impression que ces gens étaient écrasés par leur condition. Ils ont essayé de survivre avec ordre et méthode. »
Un journal de bord anonyme, attribué à l'écrivain de l'équipage a été retrouvé. Des soubassements d'habitations, fabriquées en grès de plage et corail ont été également trouvés, ainsi que 6 gamelles en cuivre, réparées à de nombreuses reprises et un galet servant à affûter les couteaux. Le feu du foyer a été maintenu actif pendant 15 ans, grâce au bois provenant de l'épave, l'île étant dépourvue d'arbres.
Une deuxième expédition organisée en novembre 2008, n'a pas permis de retrouver de sépulture, mais des récipients en cuivres témoignant de l'expérience des esclaves[2].
Dominique François Jean Arago (26 février 1786, Estagel, Pyrénées-Orientales — 2 octobre 1853, Paris) est un astronome, physicien et homme politique français.
1848 : Nulle terre française ne peut plus porter d’esclaves
Arbre à sucre avec jardin créoleFontenay-sous-Bois
La société d’histoire 94120 Saint-George & Dalayrac sise en la Maison du citoyen et de la vie associative de Fontenay-sous-Bois a proposé à l’hôtel de ville d’honorer le souvenir des esclaves et de commémorer les abolitions de l’esclavage. Parmi les activités proposés, constitution d’un «Carré de doléances© Créer une archive pour se souvenir», inauguration de l’Arbre à sucre. Rapports.Ladocumentationfrançaise.
JORF n°0108 du 10 mai 2009 page 7855 Par décret en date du 8 mai 2009, sont nommés pour une durée de trois ans membres du Comité pour la mémoire et l'histoire de l'esclavage :
Mme Françoise Vergès, professeure à l'université de Londres, présidente.
M. Greg Germain, acteur, metteur en scène, directeur du Théâtre d'outre-mer en Avignon (TOMA).
M. Claude-Valentin Marie, sociologue, démographe, vice-président de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (HALDE).
Mme Henriette Dorion-Sébéloué, présidente de l'Union des Guyanais et des amis de la Guyane.
M. Guy Lavaud, consultant.
M. Jean Hébrard, inspecteur général de l'éducation nationale.
Mme Myriam Cottias, directrice de recherche à l'université des Antilles et de la Guyane, responsable du centre international de recherche sur les esclavages (CIRESC-CNRS).
Mme Marie-Hélène Joly, conservatrice générale du patrimoine, directrice du musée des ducs de Bretagne.
M. Jean-Claude Judith de Salins, président de l'Association réunionnaise communication et culture.
M. Frédéric Régent, docteur en histoire, enseignant à l'université des Antilles et de la Guyane.
M. Philippe Pichot, coordonnateur de l'association « La Route des abolitions de l'esclavage ».
M. François Durpaire, agrégé d'histoire, enseignant.
Décret n° 2009-506 du 6 mai 2009
Le comité institué par la loi du 30 juin 1983 susvisée est dénommé « Comité pour la mémoire et l'histoire de l'esclavage ».
Le comité comprend douze personnalités qualifiées, choisies en raison de leurs compétences et de leur expérience en matière de recherche, d'enseignement, de conservation, de diffusion ou de transmission de l'histoire et des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leur abolition.
Le président et les autres membres du comité sont nommés pour une durée de trois ans, par décret du Premier ministre.
Le comité a pour mission d'assister de ses avis et recommandations le Gouvernement sur les questions relatives à la recherche, l'enseignement, la conservation, la diffusion ou la transmission de l'histoire et des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leur abolition. Il peut être saisi d'une question par le Premier ministre ou les ministres intéressés, ou s'en saisir lui-même.
Il fait toute proposition et recommandation au Premier ministre et aux membres du Gouvernement concernant, notamment :
Le comité attribue des prix destinés à récompenser un travail de recherche ou une œuvre portant sur la traite, l'esclavage et leur abolition.
Le comité présente chaque année au Premier ministre un rapport général sur les actions entreprises, notamment en matière de commémoration, de sensibilisation et de ressources documentaires. Ce rapport est présenté au Parlement et rendu public. Le comité peut également rédiger des rapports thématiques.
Le comité est assisté par un secrétaire général nommé par le ministre chargé de l'outre-mer.
Pour la réalisation des missions du comité, le secrétaire général peut faire appel aux services des ministères chargés de l'exécution du présent décret.
Les membres de la commission et les personnes invitées à participer à ses travaux sont tenus à un devoir de confidentialité qui couvre les débats, les votes et les documents internes de travail.
Les frais de déplacement des membres du comité sont remboursés dans les conditions prévues par la réglementation applicable aux fonctionnaires de l'Etat.
La ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales, le ministre des affaires étrangères et européennes, le ministre de l'éducation nationale, la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, le ministre de la défense, la ministre de la culture et de la communication et le secrétaire d'Etat chargé de l'outre-mer sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.


Le Premier ministre,
Sur le rapport de la ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales,
Vu la loi n° 83-550 du 30 juin 1983 relative à la commémoration de l'abolition de l'esclavage, modifiée par l'article 4 de la loi n° 2001-434 du 21 mai 2001 tendant à la reconnaissance de la traite et de l'esclavage en tant que crime contre l'humanité ;
Le Conseil d'Etat (section de l'intérieur) entendu,
Décrète :
Le comité institué par la loi du 30 juin 1983 susvisée est dénommé « Comité pour la mémoire et l'histoire de l'esclavage ».
Le comité comprend douze personnalités qualifiées, choisies en raison de leurs compétences et de leur expérience en matière de recherche, d'enseignement, de conservation, de diffusion ou de transmission de l'histoire et des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leur abolition.
Le président et les autres membres du comité sont nommés pour une durée de trois ans, par décret du Premier ministre.
Le comité a pour mission d'assister de ses avis et recommandations le Gouvernement sur les questions relatives à la recherche, l'enseignement, la conservation, la diffusion ou la transmission de l'histoire et des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leur abolition. Il peut être saisi d'une question par le Premier ministre ou les ministres intéressés, ou s'en saisir lui-même.
Il fait toute proposition et recommandation au Premier ministre et aux membres du Gouvernement concernant, notamment :
1° Les commémorations ;
2° Les événements nationaux ou internationaux liés à l'histoire de la traite, de l'esclavage et de leur abolition ;
3° L'identification des lieux de mémoire, des institutions, des musées, des centres d'interprétation et des structures de recherche relatifs à ces thèmes ainsi que leur mise en réseau, y compris avec leurs homologues étrangers ;
4° Les actions de sensibilisation et de diffusion et les ressources documentaires pour mieux faire connaître l'histoire de la traite, de l'esclavage et de leur abolition, leur patrimoine archivistique et muséal, leur héritage, auprès du public le plus large, en particulier du public scolaire ;
5° Les initiatives communes aux Etats de l'Union européenne, et aux autres Etats concernés par la traite et l'esclavage, afin de favoriser les recherches, leur vulgarisation, et des commémorations partagées ;
6° Le recueil d'éléments et les travaux de toute nature liés à la mémoire de la traite et de l'esclavage.
Le comité peut, à la demande du Premier ministre ou des membres du Gouvernement, apporter son expertise pour l'étude d'un projet, la conception d'une manifestation ou d'un colloque et pour toute autre action de communication, d'information et de sensibilisation.
Le comité attribue des prix destinés à récompenser un travail de recherche ou une œuvre portant sur la traite, l'esclavage et leur abolition.
Le comité présente chaque année au Premier ministre un rapport général sur les actions entreprises, notamment en matière de commémoration, de sensibilisation et de ressources documentaires. Ce rapport est présenté au Parlement et rendu public. Le comité peut également rédiger des rapports thématiques.
Le comité est assisté par un secrétaire général nommé par le ministre chargé de l'outre-mer.
Pour la réalisation des missions du comité, le secrétaire général peut faire appel aux services des ministères chargés de l'exécution du présent décret.
Les membres de la commission et les personnes invitées à participer à ses travaux sont tenus à un devoir de confidentialité qui couvre les débats, les votes et les documents internes de travail.
Les frais de déplacement des membres du comité sont remboursés dans les conditions prévues par la réglementation applicable aux fonctionnaires de l'Etat.
La ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales, le ministre des affaires étrangères et européennes, le ministre de l'éducation nationale, la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, le ministre de la défense, la ministre de la culture et de la communication et le secrétaire d'Etat chargé de l'outre-mer sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.
Fait à Paris, le 6 mai 2009.
François Fillon
Par le Premier ministre :
La ministre de l'intérieur,de l'outre-mer et des collectivités territoriales,
Michèle Alliot-Marie
Le ministre des affaires étrangères et européennes,
Bernard Kouchner
Le ministre de l'éducation nationale,
Xavier Darcos
La ministre de l'enseignement supérieur
et de la recherche,
Valérie Pécresse
Le ministre de la défense,
Hervé Morin
La ministre de la culture et de la communication,
Christine Albanel
Le secrétaire d'Etatchargé de l'outre-mer,
Yves Jégo